Pingyao
Pour se rendre de Datong à Pingyao, nous avons pris un train de nuit avec soft sleepers. Cela équivaut à des couchettes 1ère classe: 4 lits par compartiments (au lieu de 6 en 2nde), matelas tendres, draps et oreillers. Personnellement je n'ai eu aucune difficulté à dormir pendant toute la durée du trajet.
Nous sommes arrivés pendant que le soleil se levait. On a filé direct à l'Harmony Guest House, que je recommande au passage, pour déposer nos bagages. Pingyao est réputée car elle permet d'avoir une bonne idée de ce à quoi ressemblaient les villes au XIV siècle. Elle est évidemment très touristique, surtout pendant la semaine nationale de vacances. Mais c'est très sympa de s'y balader 24 ou 48 heures pour profiter de l'ambiance. Quelques visites, dont un Temple Confucius, sont à faire mais rien d'exceptionnel. Avec Joacim, ami norvégien du groupe, on a profité de notre passage dans la ville pour se faire masser les pieds 45 Minutes pour 4€, quand même ! On y a également retrouvé Baptiste, le Suisse avec qui nous avions fait la journée de visites à Datong.
Au détour d'une ruelle on s'est retrouvé devant une cérémonie traditionnelle. Je ne sais pas exactement en quoi elle consistait. Il y avait une quinzaine de couples. Le visage de la femme était couvert par un foulard, que retirait l'homme après qu'elle se soit avancée masquée devant la foule. Mariages groupés ou simple présentation des futurs époux, je ne sais pas. Je penche plutôt pour la seconde option, mais c'était assez amusant et j'ai adoré la réaction de cette chinoise lorsqu'elle fut démasquée.
Nous avions beau être un groupe de jeunes de 20 à 26 ans, on a rarement fait les malins une fois la nuit tombée. Nos journées étaient assez chargées et on marchait pas mal. Comme nous étions arrivés tôt à Pingyao, nous avions pu cette fois faire une petite sieste, histoire d'être en forme le soir. Malheureusement le prix élevé et la qualité médiocre des cocktails du bar où nous nous sommes rendus ont eu raison du groupe. J'ai beau avoir charmé toutes les filles par une douce mélodie jouée à la guitare, elles se sont vite endormies !
J'ai encore beaucoup à apprendre du boulanger/guitariste qu'on avait croisé le matin même en arrivant dans la ville. Vous le trouverez sur la photo ci-dessous. Le type s'est dit: "Ok j'ai 75 ans, je sais faire des petits cakes à la carotte que personne n'achètera mais j'aime bien gratté les cordes de ma guitare, donc même si je ne sais ni cuisiner ni jouer, ensemble je peux en faire un métier !". Respect.
